QUOTES MARCHANDS DU TAHARI
Tor, qui se trouve au coin nord-ouest du Tahari, est le point de ravitaillement principal des
communautés disséminées dans les oasis de ces immensités desséchées, presque un
continent de roche, de chaleur, de vent et de sable. Ces communautés, parfois importantes,
comptant des centaines ou même des milliers de citoyens, cela dépend de l’eau disponible,
peuvent être séparées les unes des autres par des centaines de pasangs. Elles dépendent des
caravanes, venant généralement de Tor, mais aussi de Kasra et même de Turia, pour la
satisfaction de la majorité de leurs besoins. Au retour, naturellement, les caravanes exportent
les produits des oasis. Les caravanes des oasis apportent des produits divers, par exemple du
reps, des tissus brodés, des soieries, des tapis, de l’argent, de l’or, des bijoux, des miroirs, des
défenses de kailiauk, des parfums, des peaux, du cuir, des plumes, des bois précieux, des
outils, des aiguilles, des objets de cuir travaillé, du sel, des amandes et des épices, des oiseaux
exotiques, des armes, du bois brut, des feuilles de fer-blanc et de cuivre, du thé de Bazi, de la
laine de hurt, des fouets ouvragés et ornés de perles, des esclaves et de nombreuses autres
marchandises. Les exportations des oasis sont principalement constituées de dates et de
briques de dattes séchées.
Norman, John. Tribesmen of Gor (Gorean Saga book 10)
Néanmoins je savais, en passant dans les rues, que ces murs cachaient souvent des jardins magnifiques, bien arrosés, et des pièces fraîches, obscures, protégées de la chaleur du soleil et souvent superbement meublées. Tor était, dans la lignées des cités goréennes, une ville commerciale riche. C’était le quartier général de milliers de Marchands. Elle abritait également de nombreux artisans pratiquant leur métier :
Sculpteurs, Vernisseurs, Ébénistes, Tailleurs de pierres précieuses, Orfèvres, Cardeurs,
Teinturiers, Tisserands, Tanneurs, Tailleurs, Bourreliers, Potiers, Verriers, Porcelainiers,
Armuriers et beaucoup d’autres. La ville, naturellement, était organisée en fonction des
caravanes. Il y avait de nombreux entrepôts entourés de murs, exigeant leur personnel de
Scribes et de Gardiens et, dans des centaines de cabanes, vivaient Palefreniers et Conducteurs
de kaiilas qui, aux tables de caravanes, après avoir dépensé tout leur argent, posaient leur
candidature, inscrivant leur marque sur le tableau, pour une nouvelle caravane. Les gardiens
de ces caravanes, incidemment, étaient généralement connus des marchands qui
continuaient à louer leurs services entre deux voyages.
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Derrière moi, me retournant, je vis le Porteur d’Eau à qui j’avais acheté une tasse d’eau,
un peu plus tôt.
Une femme voilée me croisa. Elle avait un enfant sous sa cape, lui donnant le sein.
Je continuai mon chemin dans la rue en pente, me dirigeant vers le bazar et le marché.
J’étais à Tor depuis quatre jours, après avoir gagné Kasra à dos de tarn. J’avais vendu
l’oiseau, car je ne voulais pas me faire remarquer à Tor, du fait que les tarns y sont rares. À
Kasra, j’avais pris un dhaw et remonté le Fayeen Inférieur jusqu’au village de Kurtzal, qui se
trouve au nord de Tor. Les marchandises transportées de Tor à Kasra transitent parfois par
Kurtzal avant de partir vers l’ouest par le fleuve. Kurtzal n’est qu’un petit port de transit. À
Kasra, descendant de mon tarn, j’étais un Guerrier. Un tarnier mercenaire.
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Un marchand me croisa, sur les pavés de la rue.
Il portait une large robe rayée, à capuche, une djellaba. Les rayures étaient celles de
Tcheera, district situé au sud-ouest de Tor, à la lisière du Tahari. Une femme, vêtue d’un haïk
noir, le suivait. Soudain, je sursautai. Lorsqu’elle me croisa, de son pas mesuré, j’entendis le
tintement d’une chaîne légère et celui de clochettes. C’était une esclave. Elle tourna la tête,
brièvement, et me regarda ; je vis ses yeux, noirs, à travers la petite ouverture du haïk,
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J’écartai deux vendeurs d’abricots et d’épices.
« Viens avec moi au café des Cages Rouges, » m’interpella un jeune garçon, me tirant par
la manche. Ils reçoivent un tarsk de cuivre chaque fois qu’ils amènent un client au café. Je
donnai un tarsk de cuivre au jeune garçon et il s’en alla en courant.
Je me frayai prudemment un chemin dans la foule.
Les vendeurs viennent tôt au marché, quittant leurs villages des environs de Tor avant
l’aube, afin de pouvoir trouver un emplacement, de préférence près de la porte principale, et
d’y présenter leurs marchandises. Je fus bousculé par deux hommes en djellabas. Je ressentis
un picotement à la cheville. J’avais failli poser le pied dans un panier de prunes. Sans même
lever la tête, la femme avait crié puis, avec un bâton, m’avait frappé, protégeant ses fruits.
« Melons ! » cria son voisin, tendant une sphère jaunâtre, à rayures rouges, vers moi. Un
jeune garçon passa, crachant des graines de topsit.
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Une femme voilée vendait des tefa de dattes. Une main avec les cinq doigts fermés, pas
ouverts, est une tef. Six poignées de ce type constituent une tefa, ce mot désignant un petit
panier. Cinq paniers de ce type forment une huda.
Un peu plus loin, un homme vendait du savon. Il était en pains ronds et bruns, coupés en
tranches. On le fabrique en faisant bouillir des cendres avec de la graisse animale.
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Je regardai dans une boutique où l’on tournait des pots. Dans un coin, non loin des tours,
contre un mur, assis au milieu de nombreux récipients, un jeune garçon, avec le doigt,
appliquait soigneusement du pigment bleu sur une grande cruche à deux anses. Quand la
cruche serait mise dans le four, le pigment cuirait et deviendrait lisse. Les fours étaient au
fond de l’échoppe.
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Les tapis de Tor sont très beaux. Je m’arrêtai pour en regarder quelques-uns, suspendus à
l’étalage, et de nombreux autres, empilés à l’ombre. Certains tapis représentent le travail de
cinq femmes pendant plus d’un an. Les motifs, mémorisés par les spécialistes, qui sont
parfois aveugles, sont complexes et restent dans les familles. Ils sont réalisés sur des métiers
simples et le poil est noué sur la chaîne et la trame. Certains tapis ont plus de quatre cents
noeuds à l’hort carré. L’hort fait, approximativement, un peu plus de trois centimètres. Tous
les noeuds sont faits à la main par une femme libre. Il y a de nombreuses variétés de tapis.
Presque tous sont incroyablement beaux. Les teintures utilisées dans la fabrication de ces
tapis sont, dans l’ensemble, des teintures naturelles, végétales, provenant d’écorces et de
feuilles, de racines et de fleurs et d’autres produits animaux, d’insectes écrasés par exemple.
En plusieurs endroits, dans le bazar, suspendus au treillis tendu entre les bâtiments,
séchaient de nombreux écheveaux de laine de couleurs vives. Les Cardeurs et les Teinturiers,
incidemment, sont des sous-Castes des Tisserands. Toutes sont des sous-Castes des
Tapissiers qui est elle-même, bizarrement peut-être, une sous-Caste des Tailleurs. Les
Tapissiers, cependant, se considèrent en général dans leurs diverses sous-castes, comme
indépendants des Tailleurs. Un Tapissier ne veut pas être mis sur le même plan qu’un
fabricant de kaftans, de turbans ou de djellabas.
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Il y avait des vendeurs de foulards et d’écharpes, de voiles et de haïks, de chalwars et de
robes, de babouches et de kaftans et de cordes destinées aux agals. En outre, il y avait des
marchands de tissu, avec leurs soieries et leurs rouleaux de reps. Le tissu se mesure en ah-ils,
longueur comprise entre le coude et l’extrémité du majeur, et en ah-rals, qui équivalent à dix
ah-ils. Je vis des dagues qu’il est possible de cacher dans la manche. J’écartai un vendeur de
nattes.
Dans une autre boutique, on vendait une esclave. Je la regardai, pendant quelques
instants, danser devant moi, puis je m’en allai.
Je sentis l’huile de veminium.
Les pétales de veminium, le « Véminium du désert », violacés, par opposition au
« Veminium de Thentis », bleuâtre, dont les fleurs poussent à la lisière du Tahari, ramassés
dans des paniers peu profonds et versés dans un alambic, sont bouillis dans l’eau. La vapeur,
en se condensant, forme une huile. Cette huile est utilisée pour parfumer l’eau. On ne boit
pas cette eau mais on l’utilise, dans les demeures de la classe moyenne et de la classe
supérieure, pour rincer la main qui mange, avant et après le repas du soir.
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Je passai devant la boutique d’un Parfumeur et pensai à Saphrar de Turia. Puis je passai
devant une échoppe où l’on fabriquait des selles légères et hautes de kaiilas. On pouvait
également y acheter des couvertures de selle, des cravaches, des clochettes et des rênes. Les
rênes de kaiilas sont simples, très légères, recouvertes de différentes variétés de cuir. Il y a
souvent entre dix et douze bandes de cuir teint par rêne. Chaque bande, bizarrement, compte
tenu de la résistance de la rêne, est un peu plus épaisse qu’une grosse lanière. Les bandes
sont coupées au couteau, et c’est un travail extrêmement précis. La rêne est attachée dans un
trou percé dans la narine droite du kaiila. Elle passe sous la mâchoire de l’animal, vers la
gauche. Lorsqu’on veut que l’animal aille à gauche, on tire la rêne à gauche ; lorsqu’on veut
qu’il aille à droite, on tire à droite, passant la rêne sur le cou de l’animal, exerçant une
pression sur sa joue gauche. Pour l’arrêter, on tire en arrière. Pour le faire démarrer ou
accélérer, on lui donne des coups de talon dans les flancs ou bien on utilise la cravache.
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